Collectif de sauvegarde des grandes pannes

Stop à la bétonisation des sols - arrêt du projet Alézanes à Angers

Nous appelons aujourd'hui à nous mobiliser contre un projet immobilier qui menace de détruire une précieuse zone naturelle au cœur de notre quartier. Ce projet prévoit 10 logements intermédiaires ainsi que 10 maisons de villes, tout cela construit sur un îlot de verdure de 6 120m2. Cet îlot de verdure est situé entre la rue Prédali, la rue des Petites Pannes et la rue des Grandes Pannes.

Signer la pétition ici Bulletin d'adhésion

Laisse béton ! végétalise. L'association Le collectif de sauvegarde des grandes pannes qui se mobilise pour sauvegarder le quartier de la bétonisation vous propose l'événement 'Mai fleuri' en végétalisant vos trottoirs, vos balcons. nous vous invitons à sortir vos jardinières, à semer des fleurs tout le mois de mai.

Appel aux dons

Extrait des statuts de l'association

06 02 24

Compte rendu de la réunion avec les élus de la Mairie d'Angers le 21 11 23

Etaient présents :
De la mairie d’Angers:
Mr Roch Brancour : élu adjoint à l’urbanisme
Mme Bénédicte Bretin : élue adjointe de quartier des Hauts de Saint Aubin
Mme Mélanie Lecointe : chef de projet aménagement à la mairie d’Angers
Du Collectif :
Sophie Brossard, David Brémond, Patrick Salaun-Penquer

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16 01 24

Courrier demandant une étude de biodiversité dans le cadre de la réalisation de l’Atlas de la Biodiversité Intercommunal

Objet : demande d’une étude de Biodiversité dans le cadre de la réalisation de l’Atlas de la Biodiversité Intercommunale prévu dans le Plan Biodiversité et Paysages d’Angers-Loire-Métropole.

Madame la Vice-Présidente,
Notre collectif d’habitants du quartier des Pannes d’Angers, réunis dans l’association « Le Collectif de Sauvegarde des Grandes Pannes » souhaite vous alerter sur un projet de lotissement sur un terrain de plus de 6000 m2 encore préservé de toute urbanisation, situé entre la rue des Grandes Pannes et la rue Jean Prédali dans le quartier des Hauts de Saint Aubin à Angers.

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15 01 24

Maman j'ai arrêté l'avion! - Laisse béton

Lire l'article sur le site LCP Assemblée Nationale

10 01 24

Création de l'association "Le collectif de sauvegarde des grandes pannes"

Les statuts :

Extrait des statuts de l'association

21 11 23

Sauvegarde de l’espace vert des Grandes Pannes

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Une action « vigilance collective pour maintenir et développer des espaces verts et ludiques », est inscrite dans le projet de quartier des Hauts de Saint Aubin 2020 2026 dans la rubrique « Préserver la nature et la biodiversité » de la Priorité « Réussir l’aménagement avec tous ».

En rapport avec cette vigilance collective, des habitants du quartier alertent les élus sur le projet de création d’un lotissement dans le secteur des Grandes Pannes porté par la SCCV ALEZANES, projet qui va à l’encontre de cet objectif d e maintenir et de développer des espaces verts et ludiques.

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En alternative à ce projet de lotissement, les habitants soumettent à leurs élus une proposition consistant à créer un parc paysager qui pourrait répondre à une dizaine d’actions répertoriées dans le projet de quartier 2020 2026. Cette proposition répond également aux objectifs du Fonds Vert mis en place par le Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires. Ce fonds est effectif depuis janvier 2023 et est doté de 2 milli ards d’Euros de crédits déconcentrés aux préfets. Ce fonds est destiné à financer des projets présentés par les collectivités territoriales et leurs partenaires publics ou privés dans trois domaines : performances environnementales, adaptation du territoir e au changement climatique et amélioration du cadre de vie. Dans son Axe 2, ce fonds prévoit la renaturation des villes et des villages, et dans son Axe 3 l’ « Accompagnement de la stratégie nationale biodiversité 2030 ».
Le Fonds « Nature en ville » est u n dispositif qui contribue à préserver ou à recréer au sein de milieu urbain des espaces naturels dans un but d’adaptation aux conséquences du changement climatique. Les actions doivent en particulier permettre la renaturation des sols et espaces urbains, avec la création, la restauration et la gestion écologique de parcs et jardins.

Atouts de cet espace vert des Grandes Pannes pour la création d’un parc paysager:

  • Lieu très calme, enclavé par des jardins de constructions individuelles et collectives
  • En vironnement avec végétation existante et un sol se prêtant bien à sa végétalisation
  • Deux entrées possibles

Objectifs

Création d’un parc arboré et enherbé présentant d’une part des espaces boisés et des espaces de cultures potagères (plantes potagères e t aromatiques), et de quelques petits parcs ou volières pour accueillir des volailles et autres petits animaux de ferme. D’autre part des circuits de promenades et espaces récréatifs avec des jeux pour enfants, terrain de volley… (ou autre à définir).

Intérêts

  • Répondre aux attentes de la population (souhait d’avoir plus de nature en ville, émis par 79 % des habitants des quartiers prioritaires)
  • Contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique et à l’objectif de renaturation des villes
  • Favoriser la conservation de la biodiversité
  • Sensibiliser la population à la préservation de l’environnement
  • Faire découvrir aux enfants la nature par une approche directe au contact des plantes et des animaux, et permettre des vocations aux métiers con tribuant à la protection de l’environnement
  • Etre un lieu pédagogique pour les écoles maternelles et primaires du quartier.
  • Etre un lieu de détente, promenade, de pause dans la nature pour les habitants du quartier, en particulier ceux résidant en imme ubles à proximité et autour de la rue du Général Lizé.

Financements publics existants : Fonds Vert (d’accélération de la transition écologique dans les territoires)

  • avec l’Axe 3 : réalisation d’acquisition
  • avec l’Axe 2 : réalisation des étu des, des travaux et de la phase de lancement du projet
  • Retombées positives pour Angers
  • Garder et promouvoir son image de ville « Verte »
  • Protéger définitivement de l’urbanisation une des dernières zones vertes du quartier
  • Créer de l’emploi, renfor cer les synergies avec les services existants en charge des parcs et jardins
  • Rééquilibrer l’existence des parcs et jardins entre les 2 côtés de La Maine (Les petits parcs et jardins sont quasi inexistants dans le quartier des Hauts de Saint Aubin. Seul le Jardin des schistes aire de jeux pour enfants semble exister)

L’enjeu aujourd’hui porte sur ce que va devenir cette zone verte encore préservée.

Tous les parcs et jardins existants dans Angers ont pu être préservé de leur artificialisation par une volonté politique à un moment donné qui a surmonté les intérêts financiers d’une urbanisation à outrance. Les parcs et jardins existants aujourd’hui et qui font la fierté d’Angers sont ils considérés aujourd’hui comme des « dents creuses » comme est qual ifié péjorativement cet espace vert Non ils sont considérés comme des espaces à préserver car contribuant au bien être des habitants, et ces espaces sont maintenant qualifiés de poumon vert ou d’îlot de fraîcheur. Personne ne les remettra en cause en d isant qu’il faut construire dessus pour loger des habitants.
Ce courage politique qui allait très souvent à l’encontre d’intérêt financier immédiat, fait aujourd’hui la fierté d’Angers qualifiée de « la ville la plus verte de France ».

On peut remarquer que la très grande majorité des parcs et jardins de petite taille, se situe du côté sud de La Maine et quasi aucun du côté nord, et dans le quartier des Hauts de Saint Aubin. L’espace vert actuel des Grandes Pannes à protéger et préserver, est situé dans l a partie fortement urbanisé du quartier qui ne dispose de parc ou de jardin public accessible à pieds.

Il y a donc une réelle opportunité à saisir pour faire de cet espace vert un parc paysager ouvert à tous les habitants, qui répondra aux enjeux forts mi s en avant dans leurs politiques d’aménagement par le Quartier, la Ville et le Gouvernement dans sa politique de Transition écologique qu’il soutient.

Peut on imaginer meilleure destinée qu’un aménagement de cet espace en parc paysager, comprenant des zon es ombragées et enherbées, des zones potagères et de petits élevages éducatives, et des espaces de détentes et de jeux pour tous les âges. Ce parc sera un lieu de cohésion sociale par les rencontres de personnes de toute âge et de toute origine qu’il perme ttra, un lieu de sensibilisation et d’éducation à la protection de l’environnement, et un lieu d’épanouissement ludique et sportif pour tous les habitants.

Ce projet, compte tenu de l’inexistence sur le secteur d’autre parcelle verte enclavée et déjà en p artie boisée, contribuera à l’avenir à l’image du quartier des Hauts de Saint Aubin : une image reflétant un quartier agréable à vivre comprenant sous la forme d’un jardin aménagé un réel espace vert de bien être accessible à tous. Cette image sera réelle et permanente du fait de sa contribution au service de toute la population.

Dans le projet d’aménagement des Hauts de Saint Aubin est indiquée en introduction « D’ici 2035, près de 32000 logements seront créés, portant la population de 11000 à 19000 ha bitants. Assurer aux habitants des Hauts de Saint Aubin un quartier où il fait bon habiter, travailler, consommer, se divertir, se cultiver, se déplacer, se reposer, Tels sont les objectifs du projet d’aménagement urbain conçu par la Ville pour ce quartier, en métamorphose depuis plusieurs années ».

Dans les engagements de l’équipe municipale pour les Hauts de Saint Aubin sont indiqués en particulier

  • Accompagner les nombreux jardins partagés du quartier dans leur développement
  • Poursuivre l’aménageme nt du quartier sans densifier, en soutenant la construction des maisons de ville.
  • Etudier l’implantation de nouveaux équipements publics pour répondre au développement du quartier (collège, relais mairie, accueil de loisirs, salle familiale…)

Dans l’éditorial du document « Projet de quartier Hauts de Saint Aubin 2020 2026 », Francis Guiteau précise « Le rôle d’une collectivité dans l’animation de son territoire est primordial. Il doit s’inscrire au plus près des réalités et du quotidien des habitants » e t « Elaborés en étroite collaboration avec les Angevins, ces projets de quartiers concernent les thématiques qui structurent notre vie sociale, culturelle, économique et urbaine. Ils précisent les enjeux prioritaires d’une ville au travers des aspirations de celles et ceux qui l’habitent ».

Trois thèmes dans ce projet sont indiqués : circulation douces facilitées, Le végétal préservé et des constructions éco conçues.
Concernant le thème « Le végétal préservé » est indiqué : « Au pieds des immeubles, aux abords des constructions, la dimension piétonne et la présence du végétal sont réaffirmées : le patrimoine arboré remarquable mis en valeur, les haies bocagères conservées, des jardins partagés implantés au coeur des logements collectifs… Le tout permettan t un développement de la biodiversité ».

Dans le projet de quartier des Hauts de Saint Aubin 2020 2026 sont indiqués les actions suivantes qui sont en rapport avec ce projet de création d’un parc paysager :

  • Dans la priorité « Identité et vie de quartier en construction » : la création d’espaces de convivialité à destination de tous les habitants, et la préservation et la valorisation de l’identité maraîchère et des potagers qui la composent
  • Dans la priorité « Réussir l’aménagement avec tous », la préser vation d’un cadre de vie riche et diversifié en concertation avec les habitants. Concernant la rubrique « préserver la place de la nature et de la biodiversité : préserver des couloirs et des espaces de nature « sauvage » en liaison avec les secteurs sans bâti vers La Maine, Développer des actions de protection et de sensibilisation à l’environnement, Vigilance collective pour maintenir et développer des espaces verts et ludiques. Concernant la rubrique « Maintenir la diversité des formes d’habitats : pours uite de l’aménagement du quartier sans sur densifier, dégagement de perspectives, de cadre entre le bâti pour laisser le regard se porter loin, encourager la pratique de sport loisirs chez les jeunes par des équipements adaptés avec l’identification d’espa ces pour accueillir les équipements sportifs.
  • Dans la priorité « Préparer l’avenir dans les Hauts de Saint Aubin » : dans la rubrique insertion professionnelle des publics précaires, renforcer le réseau et le partenariat des acteurs de l’insertion avec l a poursuite le renforcement des chantiers éducatifs et d’insertion. Dans sa rubrique La lutte contre le réchauffement climatique : réaliser des aménagements agréables et adaptés à l’enjeu, avec la végétalisation des espaces publics pour créer des îlots de fraîcheurs. Et soutenir une alimentation locale avec l’appui au développement d’une agriculture urbaine dans le quartier, et l’accompagnement de nombreux jardins partagés du quartier dans leur développement. Dans sa rubrique Proximité des établissements sc olaires et relation entre les acteurs de l’éducation : construire des projets éducatifs cohérents par l’ensemble des acteurs pour tous les publics et sur tous les temps de l’enfant.

Ainsi, la sauvegarde de cet espace naturel en l’aménageant en parc public à la fois paysager, potager, éducatif et ludique est parfaitement en cohérence aux actions prévues dans le projet du quartier des Hauts de Saint Aubin et une réponse à son objectif de contribuer au bien être de ses habitants.

Questions aux élus

  • Quelle mobilisation des habitants du quartier pourrait être envisagée pour qu’un tel projet de parc paysager puisse se réaliser
  • Quelle contribution les riv erains directs du parc pourrai t apporter à la réalisation pratique du projet (participation à une as sociation, à des travaux de réflexion, …)
  • Compte tenu des terrains constructibles autour de la ligne de tram, la mairie pourrait elle proposer au promoteur un autre terrain pour son projet immobilier, un terrain plus ouvert et plus accessible ? (le pro jet porte sur19 logements ce qui en rapport à la construction de 3200 logements d’ici 2035 représente 0,6%).

Pour terminer, la comparaison entre le projet de lotissement et le projet de parc paysager est la suivante

  • D’un côté un projet pour une soixant aine d’habitants de l’autre, un parc paysager éducatif et ludique, ouvert à tous les habitants, et protégé de l’urbanisation.
  • D’un côté une artificialisation d’un espace vert, de l’autre la création d’un parc accueillant et préservant la biodiversité.
  • D’un côté un projet de sur densification de l’habitat (maisons avec terrain de 180 à 250 m²) avec tous les inconvénients que cela provoque pour ceux qui y habitent (nombreux vis à vis, manque d’intimité) et de l’autre la préservation d’un des derniers espa ces verts du quartier avec des perspectives visuelles.
  • D’un côté une urbanisation enclavée, avec des habitants éloigné s des centres commerciaux et des services, qui sont éloignés de la ligne de tram, de l’autre un parc dans un environnement calme, prése rvé et accessible à pieds aux habitants d’une grande partie du quartier.
  • D’un côté un projet issu d’une optimisation informatique d’urbanisation ne prenant en compte que des contraintes techniques réglementaires avec pour objectif l’optimisation de la va lorisation financière d’un terrain quelconque, d’un autre un projet de valorisation de la Nature sur un terrain exceptionnel accompagnant l’épanouissement de la vie des habitants du quartier et la préservation de l’environnement, projet répondant aux enjeu x humains et environnementaux actuels.
  • D’un côté un projet de construction pour une durée de vie limitée, de l’autre un projet d’aménagement d’une durée de vie illimitée.
  • D’un côté un projet ne contribuant en rien à la cohésion sociale, au cadre de vie , à l’accès à l’emploi et à l’éducation, de l’autre un lieu de vie favorisant la rencontre et les échanges, le ressourcement et les activités ludiques et sportives, des emplois verts et d’animation, des opportunités de sensibilisation et de formation à la préservation de l’environnement.

Pour conclure, ce projet de lotissement est un projet du passé, dans la même ligne que ces projets qui ont conduit des quartiers et des villes aujourd’hui à faire machine arrière et à rechercher une renaturation de leurs e spaces.

Camoufler un projet d’arrière garde en le maquillant par des qualificatifs d’éco construction et par des plantations d’arbres sur papier, ne permettra pas de cacher sa destination finale : supprimer le seul espace vert arboré et naturellement calm e de cette zone du quartier des Hauts de Saint Aubin.

Il serait dommage pour les habitants actuels et les générations futures du quartier d’abandonner la destinée de ce terrain à la valeur spéculative et financière qu’il représente pour un promoteur, sans rechercher une alternative qui permettrait de prendre en compte sa valeur d’espace vert qui est aujourd’hui infiniment plus grande. D’autant plus que cette étude d’alternative et le projet de parc qui pourrait être mis en place, peuvent actuellement bénéf icier de financements publics nationaux spécifiques.

Le collectif de sauvegarde des grandes pannes

25 10 23

Courrier aux élus

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Objet : Demande de rencontre et d’explications sur l’acceptation par la collectivité municipale du permis de construire du projet immobilier « Alezanes » de 19 logements, situé rue des Grandes Pannes

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Monsieur le Maire d’Angers,
Monsieur le Premier Adjoint,
Madame l’adjointe à la nature en ville,
Monsieur l’adjoint à l’Urbanisme,
Madame l’adjointe de quartier,
Madame la Conseillère Municipale déléguée à la transition écologique

Nous avons découvert avec surprise et consternation que la ville d’Angers avait validé le 4 octobre dernier un Permis d’Aménager et un Permis de Construire relatif à un projet de 19 logements nommé projet « Alezanes » situé rue des Grandes Pannes.
Nous souhaitons vous rencontrer afin de comprendre comment un tel projet a pu être accepté, projet que nous considérons en totale dissonance avec les politiques et l’engagement politique (que nous espérons sincère) affiché régulièrement sur les sujets environnementaux et écologiques.
Ce courrier vise à vous formaliser sur le fond comme sur la forme notre sidération et notre incompréhension sur ce projet et sur l’absence de réponse de la collectivité municipale.
Premièrement, le terrain concerné n’est pas une « dent creuse » comme indiqué à plusieurs reprises par des élus municipaux et le promoteur Procivis mais devrait être appréhendé en 2023 comme un espace vert comportant un nombre d’arbres importants dont la plus-value environnementale ne nous semble pas prise en compte et respectée à sa juste mesure (espace de biodiversité, ilots de fraicheur en été, cycle vertueux du cycle de l’eau, etc.). Lors de la réunion du 14 février 2023, le promoteur avait indiqué ne pas avoir effectué de diagnostic environnemental mais seulement un diagnostic sur les arbres existants, ce qui nous a semblé léger au regard de la population importante d’oiseaux nichant sur cette parcelle. En tant que voisins directs, nous observons également une petite faune importante (hérissons, papillons) qui ne semble pas non plus avoir été considéré dans ce projet.
Une étude biodiversité de la parcelle est-elle envisagée ? Les conclusions seront-elles communiquées ? Nous n’imaginons pas qu’un projet sur une telle parcelle ne fasse pas l’objet d’un minimum de diagnostic sur ce sujet éminemment important que la municipalité valorise régulièrement.
En toute transparence, nous vous informons qu’une copie de ce courrier a également été envoyé à la Ligue de protection des oiseaux afin qu’elle puisse rendre un avis objectif.
Malgré le diagnostic effectué sur les arbres, nous apprenons que le promoteur prévoit l’abattage d’une grande majorité des arbres existants. Les plans du PC font ainsi apparaitre la suppression de plus d’une trentaine d’arbres dont une majorité d’un bosquet central, la quasi intégralité des pins sylvestre de belle stature situés à proximité des collectifs existants ainsi que l’ensemble de l’alignement d’arbres situés à l’est de la parcelle.

Pièce du PC avec indication des arbres abattus Pièce du PC avec indication des arbres abattus

Il est compliqué de comprendre comment, en 2023, dans un contexte de transition écologique pour laquelle la ville d’Angers affirme régulièrement son ambition (année de l’arbre, ville verte, politique de végétalisation des cours d’école, etc.), et suite à la sécheresse et aux canicules que nous rencontrons désormais régulièrement, la ville puisse décemment accepter un projet qui abat plus d’une trentaine d’arbres existants dont le bilan phytosanitaire s’avère apparemment favorable.
Le projet ne pouvait-il pas contourner le bosquet central ? La localisation des maisons ne pouvait-elle pas préserver tout ou partie de l’alignement d’arbres à l’est ? La création d’un accès via la rue des Grandes Pannes ne pouvait-il pas préserver une part plus importante des pins existants ? Un abattage d’un aussi grand nombre d’arbres en bonne santé est-il cohérent avec votre affichage politique en faveur des arbres et de la biodiversité ? Avez-vous étudié ce projet et ses impacts à leurs justes mesures ?
Le promoteur affiche un projet de plantation de nouveaux arbres pour compenser ceux abattus. Cet affichage nous interroge sur plusieurs points. Premièrement, parce qu’un arbre planté ne compensera jamais un arbre arrivé à maturité et en bonne santé, l’ensemble des écologues s’accordent sur ce point. Deuxièmement, la grande majorité des nouvelles plantations consiste à accompagner le R+2 en « limitant » les vis-à-vis avec les maisons voisines. Cependant, nous avons du mal à imaginer des plantations d’essences de 6 à 8 mètres de haut, et nous interrogeons également l’ombre portée par ces arbres aussi près des logements. Aussi, sur le reste de la parcelle, le projet nous semble entrainer une raréfaction de la densité arbustive par rapport à la situation actuelle avec des localisations d’arbres dans les jardins des futures maisons qui nous semblent peu compatible avec les surfaces réduites proposées des parcelles. Enfin, le projet semble ignorer totalement le sujet du traitement des limites avec les jardins des maisons voisines, sujet ayant pourtant fait l’objet d’un certain nombre de questions et d’engagements du promoteur lors de la réunion publique et de rendez-vous ultérieurs avec ses représentants.
Par ailleurs, nous ne comprenons pas non plus votre absence de réaction concernant l’artificialisation des sols engendrée par ce projet qui supprime l’un des derniers espaces verts du quartier. A l’heure du développement de stratégie ZAN de limitation de l’artificialisation des sols, portée par de nombreuses collectivité en France, ce projet nous semble d’une autre époque et en total décalage avec votre affichage politique.
En 2022, l’AURA sortait un atlas de la nature des espaces habités, initiative valorisée dans la presse locale par plusieurs élus, et en premier lieu par Madame CRUYPENNINCK. En zoomant sur notre quartier, nous observons que ce terrain constitue l’un des tous derniers espaces verts. Cet atlas permet d’ailleurs d’observer la faible présence d’espaces verts, notamment publics, dans ce quartier en comparaison avec d’autres territoires angevins.

Extrait de l’Atlas de la Nature dans les Espaces Habité (AURA – 2022) Pièce du PC avec indication des arbres abattus
Terrain grandAlezane Pièce du PC avec indication des arbres abattus

Nous interrogeons le projet politique de la collectivité sur notre quartier.
Artificialiser un espace vert existant depuis plusieurs décennies nous semble déjà en soit un enjeu important qui a déjà fait l’objet de polémique sur ce même quartier il y a quelques années à divers endroits (démolition de nombreuses anciennes fermes). Le faire sur un secteur où ces espaces constituent une rareté nous semble ainsi d’autant plus problématique.
Avez-vous l’intention d’artificialiser l’intégralité des derniers espaces verts du quartier ? Où sont les espaces ludiques, paysagers pour les habitants, et notamment les plus jeunes, sur le secteur Grandes Pannes, Barra, Prédali, Petites Pannes, et plus largement dans le grand quartier compris entre la rue du Général Lizé, la rue Barra et l’avenue Gasnier ?
Trouvez-vous que ce projet soit cohérent avec l’affichage régulièrement exprimé dans la presse locale ou le magazine municipale ? Devons-nous considérer que nous vivons dans un quartier où au terme des ZAC Capucins et Verneau le dernier « espace vert préservé » sera celui d’un parc payant, autrement dit Terra Botanica ?
Sur le fond du projet encore, nous ne comprenons pas que vous puissiez assumer et défendre un projet de collectif en R+2 en cœur d’îlot au droit immédiat des maisons et jardins existants. Ce deuxième étage nous semble non respectueux de l’organisation des habitations existantes et entraine un impact trop important en termes de vis-à-vis ou d’ombres portées, dégradant ainsi de manière significative le cadre de vie privé de plusieurs angevins.
Aussi à la lecture de l’OAP (utilisé par plusieurs élus et le promoteur pour justifier le projet), nous constatons que ce site était propice à accueillir des maisons individuelles contrairement au site voisin des Grandes Pannes, accessible lui directement depuis la rue et libre d’arbres en son cœur pour lequel des formes urbaines en R+1+Attique étaient plus indiquées. C’est pourquoi, nous ne comprenons pas comment la collectivité peut valider sur ce terrain enclavé, en cœur d’ilot, un projet intégrant un collectif en R+2 pour les raisons évoquées plus haut, mais également compte tenu d’une apparente contradiction avec les documents du PLUi sur lesquels vous vous appuyez pourtant pour justifier ce projet.
L’OAP indique également que « l’accès piéton à la rue Barra via la rue Blériot devra être pris en compte voire valorisé dans tout projet ». Or, à la vue des plans du PC, nous sommes surpris d’observer que le nouvel accès proposé rue Jean Prédali ne semble comporter aucun trottoir et nous questionne sur la circulation des piétons, notamment les plus jeunes sur cet accès. Est-il entendable de proposer une nouvelle voie sans cheminement piéton ? Est-ce en phase avec vos prescriptions concernant la qualité des espaces de circulation en ville ? Quel dispositif le promoteur a-t-il prévu pour sécuriser le cheminement des piétons sur la voie et la jonction avec la rue Jean Prédali et plus loin la rue Barra ? Enfin, nous souhaitions vous exprimer nos interrogations et incompréhension sur la forme.
Si la date de la réunion publique organisée un 14 février, jour de la Saint-Valentin, en plein vacances scolaires, nous semblait déjà dénoter une grande maladresse, l’absence de conclusion lors de cette rencontre et les nombreuses interrogations des personnes présentes sur le bienfondé et le contenu de ce projet nous laissait imaginer une nouvelle étape et de nouveaux échanges en termes d’information ou de concertation avec le promoteur et la collectivité.
Le silence depuis et la validation récente du PC nous apparaissent comme une absence manifeste de considération de la part des élus de la ville d’Angers et du promoteur sur nos préoccupations, notre cadre de vie et les enjeux de transition écologique. Ce manque de considération est confirmé dans un récent article de presse du Courrier de l’Ouest dans lequel le promoteur exprime très clairement son mépris.
Nous espérons cependant nous tromper en considérant que votre absence de réaction sur un tel projet, sur un tel terrain, constitue un malentendu et que vos intentions écologiques et environnementales sont aussi profondes et sincères qu’elles le sont pour nous.
Nous vous demandons ainsi de nous recevoir prochainement afin que nous puissions obtenir des réponses à nos questions et à nos inquiétudes. Nous vous informons également que nous serons plusieurs à être présents lors du prochain Conseil Municipal pour affirmer notre opposition à ce projet, et que ce courrier a été envoyé en copie à la presse locale.
Nous vous remercions par avance de l’attention que vous accorderez à ce courrier,

Le Collectif de sauvegarde des Grandes pannes